CHAPITRE ONZE.
Etant donné que notre ineffable (de sa fontaine) Gadget a décidé de prendre ses aises, nous voici dans ce onzième opus à l’oreille, afin d’y finir ses tumultueuses aventures. Qu’on se le dise !
Nos deux amoureux s’étaient trouvés réunis, conjurant le mauvais sort de la sorcière…Mais hélas, telle la petite vérole s’abattant sur le bas clergé breton ; cette dernière fait encore parler sa poudre d’escopette !!!
FLOUTCH !!!! disais-je précédemment.
Je le maintiens !
Voilà Evelyne à quatre pattes en train d’éponger un pavé froid et crasseux dans une frigide maison bourgeoise, quand soudain deux voix de crécelle l’interpellent :
--- Tu n’as pas vidé les cendriers souillés, Cendrillon souillon !
--- Tu attends demain pour te servir de tes deux mains ! la poussière pousse depuis hier !!!
En faisant volt-fesse (notre héroïne a le séant électrique !) elle découvre laids tendus ; des dégats !
Ce sont ses demi s½urs d’après l’histoire…
L’une ressemble à une tringle à rideau enroulée dans un tapis d’orient, l’autre à un gras loukoum qui aurait explosé dans son emballage final…
S’il existait du papier « tue moche » elles y seraient largement collées ! C’est indubitable
(car chose promise, chose due) .
Pendant ce temps les pimbêches se la jouent pétasses de thé :
--- Ce soir, c’est le grand bal perdu du prince San Rir !
--- Il doit y choisir sa femme !
--- Vous ne raterez ceci pour rien au monde, mes belles ! L’une d’entre vous sera reine en ce
Royaume ! Quant à toi Cendrillon, frotte ce pavé qui les porte !
C’est la mère qui médit ,erronée. Non seulement c’est la plus laide mais également la plus cruelle. Il parait que ce serait à sa vue qu’Henri III aurait viré cutie…mais bon ! Cela ne nous regarde pas !
Plus tard à l’heure du plumard, CendriGadget rencontre sa bonne fée du logis qui décide par magie magie de la sortir du potage. Elle transforme quelques poulets en escorte de la garde républicaine, une coquille d’escargot en carrosse, une porte cochère en cocher qui la porte, et un chevalet en beau cheval pour tirer l’ensemble vers la cour du roi.
L’abject set est en complet feston.
Il y a là Stéphane Berne pour Paris moche, michel Truqueur pour le magazine « lèche botte »,
Bref ; le tout pourri s’est précipité ! le gratin au gras teint…
Mais gadget n’a d’yeux que pour le prince Didier qui à son tour la dévore du regard !
Pas de doute ! Ces deux là sont faits pour s’étendre, qu’on se le dise !!!
Hélas ! Déjà le premier coup de minuit sonne à la porte d’entrée. La belle de qualité, doit s’envoler comme il est dit quelque part…Dans la panique et dans l’escalier, elle perd une bottine en dévers, vite récupéré par le roi des arts en plein désarroi. Au onzième coucou…elle retrouve son équipage mais…il est déjà trottoir !!!
Au treizième coup secousse de minuit une, les animaux mutent et permutent…en animaux sauvages !!!
Une nouvelle fois le décor change et voilà que les grands boulevards de la capitale laissent place à…la jungle !!!
--- Bonjour…jolie mouflette….qui es-tuuuuuuuuu ?
Mais d’où vient cette voix fluette et persifleuse… ?
--- Plus bas…toujours plus bas…à tes pieds….
Et là Gadget découvre un petit rampant qui se tortille…
--- je suis Sire Koooo, le serment…heu ! le serpent teint ! et toi ?
--- Je suis certainement Mooglette ! Enfin je suppose…
--- Tu as l’air perdu éperdue…Je vais t’aider…Mais …ais confiancccccccccccccccccce !
Croooooaaaaa zen mooooooaaaaaa !
Et ses yeux perfides d’hypnotiser la belle enfant.
Bling ! Bling !
On a tiré sur la queue de l’infâme reptile, l’empêchant de profiter de sa proie fragile. Il déglutit avec peine :
--- Qui héla ?
--- C’est Bagherra ! La noble panthère ! Je cherche une petite d’homme !
--- Une hommelette ?
--- Ne joue pas avec moi ! Sinon tu va finir en sac à main chez Balmain !
--- OOOOh ! Regarde Bagherra ! Je crois que j’ai trouvé, dans ce sac de n½ud vivant !
C’est la bonne grosse voix de Baloo ! L’ours rauque and drôle de la jungle .
Le temps de faire un concours de n½uds marins et marrants avec le fourbe et courbe serpent, et les trois compères de repartir au travers de la flore aphone et de la faune à fleur.
L’ours est gai comme un pinçon :
--- Il en faut peu pour être Euro ! Oui vraiment très peu !
La gracieuse et féline panthère est silencieuse, aussi Mooglette ne peut s’empêcher de l’interpeler :
--- Ou va-t-on Bagherra ?
--- Je dois t’emmener auprès de ta mère louve, elle a des révélations à te faire…mais nous
Devons éviter la route du tueur d’homme, le tigre dans le moteur : Sherry Khan ! Par
Chance, la compagnie des éléphants fait diversion en dix versions !
C’est ainsi qu’ils gagnent sans encombres les décombres de la tanière des loups.
Après un frugale repas fait d’agneau-lit et de cochonnets , la sage femelle commence son histoire avec curieusement un fort accent du Québec :
--- En fait, Mooglette, tu n’es pas de ce monde ! Lorsque mon mari t’a rencontré, il était
Chanteur de variété, tabernacle ! Il s’appelait Garou …
--- Loulou Garou !
--- Lui –même ! Et toi, tu étais serveuse à Paris dans un estaminet communiste sur la rive
Droite ! le Chapon Rouge ! les clients qui t’aimaient bien malgré ta maladresse, tant tu
Renversait du vin sur la table, t’avais surnommé affectueusement :
--- Le petit napperon rouge !!!
Et Gadget se souvient soudain !
Et plus elle se souvient, et plus de nouveau le décor s’estompe…là revoici dans le Paris des années quarante…Le Paris occupé par la meute enragée des bergers allemands !
Le loup est un grand résistant, il a déjà croqué les soirs de pleine lune, des membres de la verte Marthe, des durs à cuir qui agressent ta peau…des rats collabos qu’on ne trouve qu’au labo…
En fait, petit à petit par gros appétit, il pratique l’euthanasie de l’état nazi…
Dans son réseau, il y a Grand-mère des canards ! Celle qui retourne la presse citron, en broyant la pulpe du cerveau par malpropagande ! Et cette grande dame, n’est autre que l’ancêtre de Gadget !
Mais elle est née sous une mauvais étoile…Et le gros cochon roi du paté maison ; Henaf-Naf
Grand ami des saucisses de Frankfort, est à sa recherche afin de l’envoyer en boite dans un camp de conservation !
Voilà pourquoi en cette minute, le loup, la renarde et la belette (garou, mère grand et Gadget)
S’en vont sur ce haut quai de gare, poursuivis de près par les SS (Salauds Sadiques) et leurs crocs de boucher !
--- HAAAAAAAAAALTE !!!! Papirs !!!!!!
En effet, pas pire ne serait être…
Les trois fuyards (bien qu’étanches) continuent leur course, sourds à la menace.
Mais cela va de mal en pis, puisque une mi-trayeuse se met en marche…c’est lait !
Les balles de tous côtés et de toutes côtelettes ricochent, se qui fait marrer le cochon
--- Ris Coche ! Mais tu ne nous auras pas morts vivants !
Et le loup d’un coup de griffe…déclenche…une grève générale de la SNCF !
Aussitôt, la gare Mont-parveaux du Nord est de Saint Lazarre d’Austère Lyon est paralysées des jambes de bois et des bras cassés.
Le loup haletant se penche sur Gadget encore toute tremblante des nerfs :
--- Le temps nous est compté ! ferme les yeux et compte jusqu’à UN !
--- Hein ?
PLOUF !
C’est reparti !
Les voici tous deux volant au dessus d’une île des caraïbes !
Le loup s’est mué en Piteux Paon, et gadget est devenue de v½ux nus ; la fée Clochette !
Et l’ile ? Non pas celle au trésor, mais celle des pirates !
--- Appelle-moi P.P ! Chère Clochette, nous devons libérer les enfants prisonniers de l’abject
Capitaine Crochet !
Encore une miction impossible, telle une douloureuse rétention d’urine…
Faire le tour de l’ile est plus rapide qu’un aller –retour Lille / Tours. Mais ils repèrent ainsi le navire du maléfique forban. L’atterrissage est facilité par le fait qu’il s’agit d’un porte avion parapluie. Une fois sur le pont suspendu, ils font face au redoutable sous marin, officier aux fils sciés ; le cas piteux Craché !
Coup de théatre (bien que ce fut du cinéma). Il sort un pistolet acheté avec quelques pistoles et abat Peter d’un Pan ! en criant « a bas Peter Pan ! » ce qui ne manque pas d’une certaine forme de logique…
Puis il se tourne vers Gadget Clochette !
--- A nous deux, Crochette ! De l’issue de notre bon duel dépendra la vie des enfants de l’ile !
--- Choisi ton arme, mais fais court, félon !
--- Le crochet, bien sûr !!!
--- Soit ! le temps d’un tour d’aiguille !
Et le gradé dégradé lance en temps qu’offensé sa première offensive !
--- Par le grand tricot Stérile, j’attaque en Chaînette !
--- par la laine vierge, je défend en Chaînette double !!!
--- par toutes les moutardes ! j’engage en maille serrée !
--- il n’y a que maille qui limaille ! prend cette maille serrée Torse !!!
--- délice ! je me fend d’une demi bride !
--- Abattue ! je rétorque en bride !
--- Je monte en double bride !!!
--- Qui ne peut rien contre cette bride en relief !!!
--- Tant pis et tempête ! Voilà le Koukitu ! le point Dentelles !!!
--- ce sera ton chant du signe…qui ne peut rien contre mon point Plein !!!
--- Pull…over…
Ce sont les derniers du capitaine Crochet, battu à plate couture…
Clochette n’a guère le temps de s’émouvoir, que des cris de joie retentissent leur toile.
Ce sont les enfants…
Enfin…les enfants… ils ont tous outrepassés la soixantaine, bien qu’en habits verts !
--- des Académiciens !!!!
Le premier d’entre eux, semble s’en excuser :
--- Nous avons été enlevé il y a plus de 50 ans pour faire ici, un dictionnaire de la flibuste
Il faut dire, que vous avez pris votre temps pour venir nous libérer, poil au béret !
Gadget est estomaquée ! C’est tout juste si le sénile poireau ne l’engueule pas !
--- Ne me remerciez pas surtout ! le prochain qui la ramène ; c’est l’os pisse, incontinent !
Bon, il ne faut pas trainer ici, sinon, la sorcière va encore nous offrir un voyage de sa
Malfaçon en short air !
Mais six taudis, sitôt fée…
PLUMMMFFF !!!
(ou à peu près environ…)
Retour dans une immense forêt. Décidément, c’est le retour à la nature.
Cette fois, Gadget est Petite Poucette ! Elle doit guider dans ce terrible labyrinthe de chlorophyle ses frères académiciens qui ont perdu la coupole…
Aussi, afin de retrouver son chemin sans parchemin, elle sème le long de la sente divers objets issus de son sac à main…
Là un sot briquet (elle a arrêté de fumer), ici une fiole alliée de parfum (elle arrêtera de se parfumer) , là un petit qu’à le pain (elle se mettra à la biscotte), ici un bâton de rouge ( elle embrassera light) et encore pêle mêle de quoi je m’emmêle ; un string jarretelle, des lunettes de lune nette, une brosse à reluire, un timbre de voix, un phare à paupiette, un crayon feutre à bille, une roue de vélo, une cabine téléphonique portable, une place de parking, un chapeau de roue, un chat dans la gorge, une baleine de soutien gorge parapluie, un tube de musique dentifrice, un animateur radio, une quittance déloyale, des faux cils un peu marteaux, une saucisse de Morteaux, une boite de cas soulant, un pavé, une scie, un piano à queue, un ascenseur, une girouette, une Ferrari, un calendrier des postes, un cheveu blanc, un lave vaisselle…
Quand soudain !!! (sur la route de Caen - Issoudun)
Un grognement terrible résonne derrière eux !!!
GRRRRRRAAAAOOOORRRRRG !!!
L’un des caca des mi siens s’époumone du nez en nasillant du sinus :
--- L’Ogre de Barbarie !
Il ne manquait plus que lui ! soupire la pauvre Gadget.
Heureusement, d’une clairière à l’orée ; elle hardie, entrevoit la solution première à leur problème immédiat :
Un tronc noueux qui s’élance vers le ciel azur par delà les nuages crémeux !
--- Le haricot magique !!! mais ou va ce légume vers… ?
--- On s’en fout ! Même si on sent le flou !
Petite Poucette a repris ses troupes en main et les oblige à commencer l’escalade de la tige verte malgré le vertige.
10ème étage…La tour est folle, vue sur le tout Paris et ses paillettes.
50ème étage…Mont Blanc, attention à l’abus de crème.
100ème étage…Everest. Et dire que Adam voulait qu’Eve reste…
500ème étage… Attention à la circulation ! c’est l’heure de pointe des satellites lancés par une sotte élite.
100ème étage…terminus ! Tout le monde descend ! La maison de l’ogresse !
Hein ! Tout ça pour ça !
Echapper à l’ogre pour se jeter dans les crocs de sa compagne ! c’est tomber de caries en Syllabes !
La monstrueuse créature les accueille néanmoins avec amabilité.
--- Entrez donc ! pour vous nous allons mettre les grands plats dans les petits !
Ses horribles enfants affamés sont déjà à table mal famée. L’un d’eux a choper derrière sa chopine l’un des académiciens qui du coup démissionne. Le mâle élevé se fait gronder par la matrone patronne :
--- On ne joue pas avec la nourriture ! dites donc, à ce propos, ce n’est pas pour critiquer mais
Elle semble avoir largement dépassée la date de consommation votre mâle bouffe !
--- Justement ! Je vous propose un concours ! Si vous gagnez, vous nous mangez ! Si je gagne
Nous repartons libres !
--- Mais caisse que je gagne puisque vous êtes là prisonniers ?
--- Grace à mon sac à malice, je peux vous nourrir avec de bien meilleures denrées !
--- Nous avons trop faim, alors j’accepte ! A quoi jouons-nous ?
--- Une petite partie de « Pierre, Feuille, Ciseau » ?
--- C’est parti ! Je commence : Feuille d’Impot !
--- ..Un pot de vin !
Et cela fait un à zéro pour Gadget poucette.
--- Pierre…Paul, Jacques !
--- …Jacques Caddie !
Et voila Un partout, égalité !!! Belle de match …
--- Ciseau…retourné !
--- Tapis roulant !!!
Badaboum !
Gadget triomphe !
Comme promis, elle ouvre son havre de sac qui en musique, opéra bouffe !
Une boite de requin-sardine. Un chicon Incarné. Une boite de Choux prout. Un spectre tatare. Du fromage de tête à queue. Et en dessert, des gâteaux à la place des gâteux !!!
Aussi, l’ogresse reconnaissante l’entraîne dans un coin et lui murmure entre quatre murs :
--- Pour enfin quitter ces lieux magiques et te reposer…utiliser le puissant pouvoir de ton
Cadeau ; tu devras…Puis à tes amis, téléphoner tu feras…
Stupéfaite, Gadget de sortir de son sac la troublante baguette magique…et son portable qui clignote sur les numéros de Maya et Zazou…
Mais soufflons un instant…en attendant le douzième degré !