Voici ma toute première nouvelle, j'espère qu'elle vous plaira.
Message pour Ashura: Ne t'inquiète pas, je ne ferai pas de concurrence...de toute façon, il vont la trouver moins bien que tes histoires ^^
Bonne lecture
~ ExoDeus ~, Général des combattants Eréniens :furieux:
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Pobres Até Sua Morte[/b][/size]
Parfois, les cris déchirent son silence, les crissements des voitures s'arrêtant brusquement, le sifflement d'un train qui file vers d'autres horizons… la nuit rend à cet endroit lugubre toute son anxiété, où la pesante ambiance qui hante ces lieux n'a plus rien de comparable.
Au coin d'une rue aux façades délavées et rongées par le temps, apparaît une ombre qui, sous les lumières des lampadaires à moitié éteintes, se tord et se démultiplie sur le bitume glacial. Chaque pas que l'individu fait résonner dans l'allée, le bruit du briquet qu'il allume d'un coup vif et nerveux, sa respiration lourde et les battements de son cœur semblent former un amalgame de bruit incessant dans le taudis l'entourant.
L'étrange personnage s'arrête sous une faible lumière, qui ne suffit pas à dévoiler son visage dans sa totalité. L'homme est habillé d'un costard aux couleurs indéfinies, car même au Brésil, la nuit, tous les chats sont gris. Une ceinture aux tons plus foncés, surmontée d'une plaque d'argent, orne la taille de l'inconnu, et ses chaussures en cuir reflètent la lumière en quelques points disséminés.
Après s'être remis à marcher, le passant aperçoit devant un bâtiment en ruines – un ancien café, d'après la banderole déchirée qui le devance – un voile blanc qui transparaît dans la sombre lueur de la nuit. Se fiant à sa vision embrumée par l'obscurité, l'individu s'approche du susdit morceau de tissu et, à sa grande surprise découvre deux jeunes enfants, une fille d'environ dix ans et un garçon vivant sa deuxième ou sa troisième année de souffrance. Indiciblement cachés par des draps moins blancs qu'ils n'y paraissaient, les deux mômes se tiennent l'un contre l'autre, l'air et la mine fatigués, les yeux vides de sens et d'espoir.
La fille lève son regard en direction de l'étranger, puis dans un lent mouvement désespéré, elle tend la main au personnage qui l'observe. Une éternité s'écoule, avant que l'homme ne comprenne la requête de son "interlocutrice"; alors l'homme se retourne avec dégoût. Avant qu'il ne s'éloigne, la pauvre gamine se lève et s'interpose devant lui et lui implore l'aumône, en criant et en pleurant.
Elle explique que son revenu ne lui permettra pas de passer la semaine, que son petit frère Nanilo n'a pas mangé depuis la veille, mais rien en ces propos ne semble perturber son vis-à-vis.
Puis, alors que la jeune fille tente de s'accrocher par tous les moyens à cette chance inconnue, le jusqu'alors imperturbable personnage lève la main et la projette violemment sur le visage pétrifié de l'enfant. Le bruit retentit dans la ruelle, avec les pleurs et les sanglots s'ensuivant…
Alors que l'agresseur s'éloigne du lieu de l'attaque, li entend les gémissements de la gamine, mais, y faisant fi, il continue de marcher. Pourtant, cette ombre au fond de la ruelle, cette autre forme indéfinissable qui depuis un moment attise la curiosité de notre homme, semble s'agiter un peu plus à chaque seconde. Une tierce personne est en train de s'approcher, et cet intervenant tient un objet dans la main, que la nuit ne permet pas d'identifier. Soudain, des paroles pleines de haine et de fureur s'envolent de la bouche de l'inconnu:
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POBRES ATÉ SUA MORTE, POBRES ATÉ SUA MORTE!L'interlocuteur tend ensuite la main dans la direction de l'homme effrayé, permettant ainsi à ce dernier de définir l'objet; une arme!
Menacé, l'homme devenu proie se retourne et court vers la fille, le coup percutant fait voler le silence et le temps en éclats, la balle traverse la rue, puis finit sa course en se logeant dans la tête… de la gamine. Foudroyée, elle s'affaisse sur le sol et ses yeux, dirigés vers le ciel, sont autant vides d'espoir qu'avant sa mort tragique. Nanilo, le petit frère de la défunte, pleure toute son âme, pleure toute sa vie qu'il vient perdre en une fraction de seconde. Quelques instants plus tard, un deuxième tir atteint le poumon droit de l'homme qui tentait de s'enfuir, et le laisse impitoyablement mourir dans un bain de sang, de souffrance et d'agonie qui lui sembla une éternité… si seulement, pensa-t-il avant de laisser s'échapper son dernier souffle,
si seulement j'avais pris la première balle…FIN[/size]
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